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Des erreurs, ça arrive à tout le monde. J’en ai fait dans le passé, j’en fais dans le présent et je continuerai à en faire dans le futur. Je n’ai aucun problème avec ça. Et les personnes qui s’attendent à la perfection de la part des autres sont des individus que je ne veux pas côtoyer. Le problème n’est pas de se demander si on fera des erreurs ou non mais comment on les gérera.

Le défi de bien des personnes est d’avouer leurs limites. «Chacun son métier, les vaches seront bien gardées», comme dit le proverbe. On dirait cependant que certaines professions ratissent plus large qu’elles ne devraient.

Lorsqu’on œuvre dans les services financiers, on est souvent en contact avec des personnes exerçant la profession de comptable. J’ai plusieurs connaissances qui le sont. Or, il y a certaines choses non dites dans notre domaine dont le fait que certains comptables regardent «de haut» les conseillers financiers. Pour quelle raison au juste ?

Probablement pour des raisons historiques. Dans les années 1970, lorsqu’on voulait vendre de l’assurance, une « 3ème année B » était suffisante. Aujourd’hui, le domaine des services financiers s’est pas mal fait épuré à ce niveau, même si les critères de l’accès à l’industrie se sont relâchés l’an dernier avec les nouvelles règles de l’Autorité des marchés financiers qui voulait s’arrimer avec le reste du Canada…

Ceci dit, l’aura des comptables auprès des clients est impressionnante. Certaines personnes ne prennent aucune décision sans en parler à leur comptable. S’il est compétent, soit, mais encore…

Le comptable est-il celui qui devrait conseiller son client sur ses assurances, ses placements, sa planification de la retraite? Mais non, c’est justement le rôle du conseiller financier qui doit souvent convaincre le comptable du client, et non ce dernier pour faire quoi que soit.

Il est évident que lorsqu’un conseiller financier vend des produits, ce qui est le cas la très grande majorité du temps, il y a conflit d’intérêt apparent. Cependant, il est souvent relativement facile de faire des démonstrations de la validité d’un concept. Malgré tout, certains comptables, à l’esprit obtus, ont des « croyances » relatives à certains produits financiers. Ces croyances peuvent ne reposer sur rien de tangible. Mais si le comptable le dit, il a raison.

Il me vient en tête un cas vécu la semaine dernière où j’ai dû intervenir face au comptable d’un client. Ce dernier avait un bon montant d’argent dans ses comptes personnels et il n’avait pas besoin de ses revenus de placement pour vivre. Le conseil de son comptable ? Se créer une société par actions et y transférer son argent afin de «sauver de l’impôt».

Quoi?

Il s’agit d’un professionnel qui donne ce genre de conseil ? Il est normal que Monsieur ou Madame Tout-le-monde ne connaisse pas les règles de l’impôt de la partie IV qui a été créé justement pour éviter ce genre de situation mais… un comptable ? Je dois dire que ça m’a dépassé un peu. J’avais de la difficulté à y croire. J’espère au moins que c’était une «erreur» de sa part et qu’il ne recommencera plus.

Des exemples comme celui-là, il en existe malheureusement trop, peu importe les domaines. Il y a des erreurs commises par des gens compétents, et il y a des gens incompétents. Pas toujours évident de savoir…

Alors, avant d’avoir une confiance aveugle envers qui que ce soit, pourquoi ne pas demander une seconde opinion ?

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