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La fin du mois d’août a toujours une connotation scolaire. C’est la rentrée, et avec cette rentrée, il y a les dépenses. On entend les gens se plaindre des fameuses listes dont on entend quelques fois des extraits à la radio. Il faut croire qu’il existe des fondements à ces plaintes à en croire le recours collectif contre les commissions scolaires qui vient de se terminer, après plus de neuf ans, par une entente hors-cour.

Tout d’abord, bon retour de vacances, si c’est le cas. J’espère que vous avez pu décrocher.

La rentrée, est-ce si important? Le coût de cette dernière dépend de ce que l’on inclut dans la liste. Si vous tenez absolument à avoir la dernière bouteille d’eau à la mode et la boîte à lunch isotherme parce que vous ne voulez pas prendre de risque avec votre mayonnaise, il est possible que le coût augmente de façon importante.

Il y a aussi les gens qui incluent les frais de transport et les frais de garde dans les coûts de la rentrée. Personnellement, comme ce ne sont pas des montants uniques à payer mais qu’ils seront là toute l’année, je ne vois pas pourquoi les inclure. On évitera ainsi de parler de factures de 800$ à la rentrée. Restons calmes. Tenons-nous en à la liste demandée.

Pour ceux qui l’ont oublié, un nouveau montant est versé à toutes les familles qui ont des enfants d’âge «scolaire», c’est-à-dire de 4 à 16 ans au 30 septembre d’une année. Le montant est de 100$ par enfant – exceptionnellement 200$ en 2018 – car une rétroactivité d’un an a été appliquée.

Il est certain que si on compare ce montant avec le coût moyen de ce qu’on peut lire ou entendre dans les médias, la facture totale n’est pas payée au complet. Mais elle peut être facilement gonflée. D’ailleurs on devrait s’attendre à ce que les exagérations dont certaines commissions scolaires ont fait preuve vont disparaître à la suite de l’énoncé du ministre Proulx le 7 juin dernier.

Ainsi, tous les livres à l’intérieur desquels les élèves n’ont pas à écrire, dessiner ou découper devront être gratuits. Ils pourront ainsi ^ être réutilisés une autre année. Les appareils coûteux, comme des iPad, devront aussi être fournis gratuitement. Je vous invite à lire ces directives en cliquant ici.

Le rapport Le Québec est-il encore un paradis pour la famille en 2018? dirigé par le professeur Luc Godbout indique qu’il en coûte en moyenne plus de 12 000$ par année pour élever un enfant. Le coût de la rentrée, même s’il peut atteindre plusieurs centaines de dollars si on étire l’élastique de la définition de la rentrée, fait partie des dépenses totales pour un enfant. Ce ne sont pas des dépenses supplémentaires. Ce n’est qu’un moment dans l’année où certaines dépenses arrivent en même temps. Mais ce n’est pas le seul moment… et pas le pire.

Aussi, si un enfant coûte 12 000$ par année, il ne faut pas faire l’erreur de penser qu’il faut en gagner 24 000$ avant impôt pour compenser. N’oublions pas les crédits d’impôt remboursables: l’Allocation canadienne aux enfants, au fédéral, et le Soutien aux enfants au Québec. Le montant maximal de ces crédits atteint plus de 8 900$ par année pour un seul enfant. Ça en paie un bon bout, non?

Pour revenir à la rentrée, arrêtons un peu de mettre l’accent sur les deux dernières semaines du mois d’août. Sinon, on devra aussi parler des semaines de juillet où on magasine les manteaux d’hiver chez Costco ou de la deuxième semaine de février où l’on fait ses réservations pour les vacances d’été (quand on n’est pas partis dans le sud). SVP…

Bonne rentrée! 🙂

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