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Pu­blié dans le blogue de Hard­ba­con, 27 jan­vier 2022

On peut lire l’ar­ticle ici.

Les fonds de tra­vailleurs at­teignent des som­mets de po­pu­la­rité chez les in­ves­tis­seurs in­di­vi­duels, no­tam­ment chez les moins de 30 ans. Plu­sieurs dis­cernent dif­fi­ci­le­ment leurs dif­fé­rences. Le monde de l’in­ves­tis­se­ment est en pleine mu­ta­tion. L’ar­ri­vée sur le mar­ché du tra­vail des Mil­lé­niaux et de la gé­né­ra­tion Z se tra­duit par des mil­lions de nou­veaux in­ves­tis­seurs, dont une bonne part pré­fère gé­rer eux-mêmes leurs pla­ce­ments.

Contrai­re­ment à leurs aî­nés, dont l’écra­sante ma­jo­rité ne sur­veillait que les ren­de­ments, les jeunes in­ves­tissent ma­jo­ri­tai­re­ment se­lon leurs va­leurs. Ça fait par­tie de leur réa­lité et c’est pour­quoi les fonds de tra­vailleurs sont per­çus comme des pla­ce­ments éthiques et pro­gres­sistes. Mais quelle est la dif­fé­rence entre le Fonds de so­li­da­rité FTQ et Fon­dac­tion, qui fut lancé par la Confé­dé­ra­tion des syn­di­cats na­tio­naux (CSN)?

Deux fonds, quelques dif­fé­rences

Fonds de so­li­da­rité FTQ Fon­dac­tion
Cré­dits d’im­pôt pour fonds de tra­vailleurs, ap­pli­cables sur les 5 000 pre­miers dol­lars co­ti­sés 30 % 30 %
Pos­si­bi­lité d’ob­te­nir une co­ti­sa­tion ad­di­tion­nelle de l’em­ployeur 30 % 30 %
Avan­tages fis­caux to­taux pour le par­ti­cu­lier sans contri­bu­tion de l’em­ployeur se­lon la si­tua­tion du par­ti­cu­lier 57,53 % à 87 %
Ren­de­ment, der­nière an­née 13,56 % 17 %
Ren­de­ment an­nuel com­posé, 3 ans 10,20 % 11,6 %
Ren­de­ment an­nuel com­posé, 5 ans 9,08 % 9 %
Ren­de­ment an­nuel com­posé, 10 ans 7,94 % 5,9 %
Ren­de­ment an­nuel com­posé, 10 ans, avec cré­dits d’im­pôt 15,64 % 16,6 %
Contri­bu­tion unique sus­pen­due sus­pen­due jus­qu’au 31 mai 2022
Contri­bu­tion par pré­lè­ve­ment au­to­ma­tique Nou­velles de­mandes ou de­mandes à la hausse pas ac­cep­tée. En­tentes déjà en place res­pec­tées. Oui
Contri­bu­tion par re­te­nue sur sa­laire Oui Oui
Re­trait avant 65 ans Oui, se­lon les cri­tères dé­fi­nis au pros­pec­tus Oui, se­lon les cri­tères dé­fi­nis au pros­pec­tus
Nombre d’ac­tion­naires (au 30 no­vembre 2021) 734 580 194 600
Ac­tif au (30 no­vembre 2021) 18,3 mil­liards 3,34 mil­liards
Va­leur de l’ac­tion (au 30 no­vembre 2021) 55,77 $ 16,46 $
Nombre d’en­tre­prises qué­bé­coises en por­te­feuille 3 437 200
Cri­tères d’in­ves­tis­se­ment ESG Oui Oui
Dé­ve­lop­pe­ment du­rable Oui Oui
In­ves­tis­se­ment d’im­pact et fi­nance du­rable Oui Oui
Confor­mité aux stan­dards de la Glo­bal Re­por­ting Ini­tia­tive Oui Oui
Ac­tifs dans les éner­gies fos­siles Ex­clus du por­te­feuille “Qué­bec” Non
Ac­tifs dans des ac­ti­vi­tés pol­luantes Oui Non
Dé­cen­tra­li­sa­tion ré­gio­nale de cer­taines dé­ci­sions de pla­ce­ment Oui Non
At­ten­tion par­ti­cu­lière aux co­ops ou aux en­tre­prises au­to­gé­rées Non Oui
Pa­rité chez les ad­mi­nis­tra­teurs Non Oui
Pa­rité à la di­rec­tion Oui Oui
Femme PDG Oui Oui
Créé par La FTQ en 1983 en conjonc­tion avec une loi de l’As­sem­blé na­tio­nale L’ini­tia­tive de la CSN et une loi consti­tu­tive en 1996

LES DEUX ONT LES MÊMES CRÉ­DITS D’IM­PÔT

En ap­pa­rence, les deux fonds se res­semblent. Ils offrent les mêmes cré­dits d’im­pôt et les mêmes res­tric­tions. Ce sont donc des pla­ce­ments conçus pour épar­gner pour la re­traite. Et ils sont cha­cun très avan­ta­geux du point de vue du ren­de­ment, com­paré à la moyenne des fonds com­muns équi­li­brés, ex­cluant les avan­tages fis­caux.

Dans son livre As-tu ré­glé ça? (Saint-Jean édi­teur), le conseiller fi­nan­cier Dany Pro­vost ex­plique qu’une contri­bu­tion de 1 000 $ dans un ré­gime en­re­gis­tré d’épargne-re­traite (REER) or­di­naire, com­paré à un REER ali­menté avec un fonds de tra­vailleurs, rap­porte 1 590,33 $ pour le pre­mier et 3 041,36 $ pour le se­cond, pour une per­sonne dont le taux d’im­po­si­tion est de 37,12 % , en te­nant compte de la dé­duc­tion fis­cale et des cré­dits d’im­pôt.

En fait, se­lon di­vers cal­culs, avec un re­venu im­po­sable de 55 000 $, une contri­bu­tion né­ces­si­tant un coût net de 1 000 $, un REER or­di­naire au ren­de­ment de 6 %, com­paré à ce­lui d’un fonds de tra­vailleurs au ren­de­ment de 4 %, il fau­drait plus de qua­rante-cinq ans au REER or­di­naire pour rat­tra­per ce­lui d’un fonds de tra­vailleurs. Par contre, les ex­perts s’en­tendent pour dire que plus les an­nées passent, moins le ren­de­ment lié à l’avan­tage fis­cal est avan­ta­geux. Mais il s’ad­di­tionne tout de même au ren­de­ment de l’ac­tion.

DES REN­DE­MENTS AL­LÉ­CHANTS

Com­paré au Fonds de so­li­da­rité, Fon­dac­tion est-il at­trayant pour un in­ves­tis­seur in­di­vi­duel? Cer­tai­ne­ment! L’ins­ti­tu­tion a en­re­gis­tré un ren­de­ment de 17 % pour l’an­née se ter­mi­nant le 30 no­vembre 2021. Le ren­de­ment an­nuel com­posé sur trois ans est de 11,6%, 9% sur cinq ans, et 5,9% sur 10 ans. C’est mieux que les fonds com­muns de pla­ce­ment équi­li­brés, dont les ren­de­ments an­nuels jouent dans les 5 % de­puis une dé­cen­nie.

Par contre, his­to­ri­que­ment, les ren­de­ments du Fonds de so­li­da­rité FTQ ont tou­jours été plus éle­vés que ceux de Fon­dac­tion, sauf en 2019. Le Fonds FTQ avait un ren­de­ment de 13,56 % pour l’an­née fi­nis­sant le 30 no­vembre 2021 et un ren­de­ment an­nuel com­posé de 10,20 % sur trois ans, 9,08 % sur cinq ans et 7,94 % sur 10 ans. Mais, en ce do­maine, le passé n’est ja­mais ga­rant de l’ave­nir. Et les avan­tages fis­caux sont les mêmes pour les deux ins­ti­tu­tions.

L’avan­tage fis­cal est as­sez in­té­res­sant : un cré­dit d’im­pôt de 15 % pro­vin­cial et un autre cré­dit d’im­pôt de 15 % du fé­dé­ral. Les cré­dits sont ap­pli­cables aux pre­miers 5 000 $ co­ti­sés. À sa­voir : si vous dé­ci­dez d’in­ves­tir à la fois dans le Fonds de so­li­da­rité et Fon­dac­tion, vous êtes as­su­jetti à la li­mite de 5 000 $ pour les deux fonds com­bi­nés, pas 5000 $ par fonds.

L’HIS­TOIRE DES DEUX FONDS QUÉ­BÉ­COIS

Les deux fonds sont créés afin d’amé­lio­rer la si­tua­tion éco­no­mique des Qué­bé­cois. Ils vi­saient à mettre en place des va­leurs pro­gres­sives. Au cours des an­nées, ces va­leurs ont été au sein de grandes dé­ci­sions.

LE FONDS DE SO­LI­DA­RITÉ FTQ

C’est le plus vieux des deux fonds. En conjonc­tion avec une loi de l’As­sem­blée na­tio­nale, le Fonds de so­li­da­rité FTQ a été créé en 1983, lors d’une des pires ré­ces­sions de l’his­toire du Qué­bec. Chô­meurs et as­sis­tés so­ciaux se comp­taient par mil­lions, et l’in­fla­tion dé­pas­sait les 11 %. En 1983, les taux d’in­té­rêt avaient fran­chi un som­met de 20 %. Les en­tre­prises fer­maient leurs portes ou dé­mé­na­geaient en sé­rie hors du pays.  Juste pour un peu de contexte, l’in­fla­tion était de 4,7 % au Ca­nada en dé­cembre 2021, après une dé­cen­nie au­tour des 2 %, et les taux d’in­té­rêts se si­tuaient en moyenne à 3 % pour les hy­po­thèques des ins­ti­tu­tions fi­nan­cières qué­bé­coises au dé­but de 2022.

Dès le dé­part, le Fonds de so­li­da­rité s’est dé­mar­qué par sa mis­sion de créer ou main­te­nir des em­plois, de par­ti­ci­per à la crois­sance de l’éco­no­mie qué­bé­coise, et par la prio­rité ac­cor­dée aux in­ves­tis­se­ments dans des en­tre­prises qué­bé­coises de toutes tailles. Mieux, le Fonds se dé­marque par une me­sure unique au monde : des cours of­ferts aux tra­vailleurs des so­cié­tés dans les­quelles il in­ves­tit. Ces der­niers ap­prennent les rouages de l’éco­no­mie et la ges­tion d’une en­tre­prise. Les tra­vailleurs se trans­forment ainsi en par­te­naires du suc­cès de leur em­ployeur, ce qui contri­bue di­rec­te­ment à la paix in­dus­trielle. Ils de­viennent plus per­for­mants, ce qui se re­flète sur les ré­sul­tats fi­nan­ciers de leur em­ployeur.

LA GES­TION ÉTHIQUE

Dès le lan­ce­ment du Fonds FTQ, les en­tre­prises dans les­quelles il in­ves­tit doivent se confor­mer à une sé­rie de cri­tères en­vi­ron­ne­men­taux, so­ciaux et de gou­ver­nance (ESG), avant même que ces prin­cipes de ges­tion éthique ne soient po­pu­la­ri­sés. Dans les pre­mières an­nées d’exis­tence du Fonds, il s’agis­sait avant tout de bonnes pra­tiques de ges­tion des res­sources hu­maines, de bonnes re­la­tions syn­di­cales et de res­pect des com­mu­nau­tés lo­cales.

Au fil des ans, le Fonds s’est re­tiré de so­cié­tés qu’il n’avait pas réussi à convaincre d’adop­ter de meilleures pra­tiques. Le cas le plus cé­lèbre est la mul­ti­na­tio­nale du tex­tile Gil­dan. Cer­taines en­quêtes jour­na­lis­tiques du dé­but des an­nées 2000 avaient mis en lu­mière des pra­tiques ap­pa­ren­tées à des ate­liers de mi­sère et une at­ti­tude an­ti­syn­di­cale dans des pays comme le Hon­du­ras et le Ban­gla­desh.

Le Fonds de so­li­da­rité dit sou­mettre cha­cun de ses pro­jets d’in­ves­tis­se­ment à des cri­tères de dé­ve­lop­pe­ment du­rable de­puis 2014. Il tient compte des condi­tions de tra­vail, du res­pect des normes de santé-sé­cu­rité et en­cou­rage l’im­pli­ca­tion des tra­vailleurs dans les dé­ci­sions que prennent les en­tre­prises dans les­quelles le Fonds in­ves­tit. Le Fonds cal­cule et com­pense les émis­sions de gaz à ef­fet de serre (GES) lors­qu’il tient son as­sem­blée des ac­tion­naires. Son siège so­cial du bou­le­vard Cré­ma­zie, à Mont­réal, est le pre­mier gratte-ciel qué­bé­cois à avoir été cer­ti­fié LEED.

BA­LAN­CER LE POUR ET LE CONTRE

Le Fonds évo­lue et prend de l’avance en ma­tière ESG et équité. Son nou­veau PDG est une femme d’af­faires. Quand le Fonds a été mêlé au scan­dale de la cor­rup­tion de l’in­dus­trie de la construc­tion des an­nées 2000, ayant mené à la Com­mis­sion Char­bon­neau, il a agi se­lon ses va­leurs et s’est dis­so­cié des com­pa­gnies im­pli­quées.

Le Fonds a aussi été cri­ti­qué pour son in­ves­tis­se­ment ré­cent de 75 mil­lions dans la mine du lac Bloom, un pro­jet désa­voué par le Bu­reau d’au­dience pu­blique sur l’en­vi­ron­ne­ment (BAPE). Son prêt non ga­ranti de­vrait per­mettre de dou­bler la ca­pa­cité de pro­duc­tion de la mine de fer si­tuée au nord de Fer­mont. Le Fonds se dé­fend en di­sant que le pro­jet créera 400 em­plois de qua­lité.

FON­DAC­TION

Iro­ni­que­ment, quand la FTQ a lancé le Fonds de so­li­da­rité dans les an­nées 1980, il y a eu une le­vée de bou­cliers im­mé­diate au sein de la CSN. Le fonds de so­li­da­rité im­pli­quait une col­la­bo­ra­tion avec les pa­trons qui pas­sait mal chez les mi­li­tants de la CSN, beau­coup plus à gauche. Dans les an­nées 1980, ils étaient nom­breux à la CSN qui croyaient que les pa­trons étaient avant tout des ex­ploi­teurs.

Nor­mal : les an­nées 1980 re­pré­sen­taient une époque beau­coup plus po­la­ri­sée qu’au­jour­d’hui. Le cli­vage gauche-droite était ac­cen­tué par la Guerre froide, car la chute du Mur de Ber­lin, si­gna­lant la fin de l’em­pire so­vié­tique et de cer­tains idéaux so­cia­listes, ne s’est pro­duite qu’en 1991. L’époque était aussi mar­quée par la mon­tée de l’idéo­lo­gie néo-li­bé­rale, qui a connu son apo­gée au dé­but des an­nées 2000, et qui re­met­tait en ques­tion les pro­grammes so­ciaux et les ac­quis des tra­vailleurs. Chez nous, la so­ciété qué­bé­coise des an­nées 1980 vi­vait une crise in­dus­trielle ma­jeure, avec la perte de mil­lions d’em­plois ma­nu­fac­tu­riers, sur fond de mon­dia­li­sa­tion.

AUTRE TEMPS, AUTRES MŒURS

Mais l’éco­no­mie du Qué­bec s’est res­sai­sie de­puis; elle connaît une forte crois­sance de­puis les an­nées 2000, mal­gré les crises et les ré­ces­sions, et le Fonds de so­li­da­rité est as­so­cié à cette réus­site. De son côté, CSN a mené sa propre ré­flexion sur la fa­çon d’in­fluen­cer l’éco­no­mie par l’in­ves­tis­se­ment ef­fec­tué par ses membres, pour leur re­traite. Com­ment pour­rait-on ca­na­li­ser cette épargne vers des pro­jets qui peuvent amé­lio­rer la so­ciété? C’est ainsi qu’est né Fon­dac­tion.

La nou­velle ins­ti­tu­tion est, dès son lan­ce­ment, en 1996, tour­née vers le dé­ve­lop­pe­ment so­cial et du­rable. Les cri­tiques des mi­lieux éco­no­miques jugent ra­pi­de­ment l’ap­proche trop ris­quée quand il s’agit d’épargne re­traite. À leurs yeux, in­ves­tir dans le dé­ve­lop­pe­ment so­cial ne gé­nère pas de ren­de­ments, si­non trop faibles pour jus­ti­fier le risque, disent nombre d’ob­ser­va­teurs. On taxe d’idéa­lisme les di­ri­geants de la jeune ins­ti­tu­tion. Mais elle aura eu rai­son de suivre son in­tui­tion.

DE SON TEMPS

Au­jour­d’hui, c’est le prin­ci­pal ar­gu­ment de Fon­dac­tion et ce qui fera son suc­cès des pro­chaines an­nées : le dé­ve­lop­pe­ment du­rable et les prin­cipes ESG, ce qu’on ap­pelle au­jour­d’hui « l’in­ves­tis­se­ment d’im­pact », re­pré­sentent non seule­ment une nou­velle fa­çon de voir le ca­pi­ta­lisme, mais d’im­menses oc­ca­sions d’af­faires créées par l’éco­no­mie cir­cu­laire, la dé­car­bo­ni­sa­tion, le sou­tien aux en­tre­prises créées ou gé­rées par des femmes, des mi­no­ri­tés eth­niques ou per­sé­cu­tées, etc.

Au­tre­fois, gens d’af­faires et ges­tion­naires de fonds étaient du­bi­ta­tifs face aux cri­tères ESG. Ils sont dé­sor­mais re­con­nus par les fi­nan­ciers, jus­qu’à Wall Street, comme une ga­ran­tie de per­for­mance su­pé­rieure, car leur sé­vé­rité amène des amé­lio­ra­tions de ges­tion et une ef­fi­ca­cité ac­crue, qui se ré­per­cute sur la per­for­mance fi­nan­cière. Les risques en­vi­ron­ne­men­taux ou de ré­pu­ta­tion sont mi­ti­gés. Les mi­lieux de gauche se servent ainsi du ca­pi­ta­lisme pur et dur pour faire avan­cer leurs idées, leur vi­sion d’un monde plus éga­li­taire, plus res­pec­tueux de l’en­vi­ron­ne­ment et des mi­no­ri­tés.

C’est de cette vi­sion que se ré­clame Fon­dac­tion, qui est au­jour­d’hui une ré­fé­rence in­ter­na­tio­nale en ma­tière d’in­ves­tis­se­ment res­pon­sable. Elle est la seule ins­ti­tu­tion ca­na­dienne sié­geant au Conseils des in­ves­tis­seurs du Glo­bal Im­pact In­ves­ting Net­work (GIIN), la ré­fé­rence mon­diale en in­ves­tis­se­ment d’im­pact. Elle a adopté, comme cri­tères d’in­ves­tis­se­ment, des ta­mis comme ceux de l’In­ter­na­tio­nal Sus­tai­na­bi­lity Stan­dards Board.

CRI­TÈRES ESG

On lit au rap­port an­nuel qu’elle s’est do­tée de 35 cri­tères ESG pour éva­luer les pro­jets qui lui sont sou­mis. On parle ici de pau­vreté, de lutte contre la faim, d’ac­cès à la santé et à l’édu­ca­tion de qua­lité, d’éga­lité des sexes, d’eau propre, d’éner­gie propre et abor­dable, d’un tra­vail dé­cent, d’éco­no­mie cir­cu­laire, de la lutte aux GES, de la pro­tec­tion de la faune et de la flore, etc. Consé­quem­ment, de­puis 2020, Fon­dac­tion s’est dé­parti de tous ses titres de so­cié­tés dé­te­nant des ré­serves dans les éner­gies fos­siles. Et l’ins­ti­tu­tion a at­teint la pa­rité femmes-hommes à toutes ses ins­tances : la pré­si­dente du conseil et la PDG sont des femmes.

En sep­tembre 2021, Fon­dac­tion a dé­voilé qu’elle es­ti­mait son em­preinte car­bone à 22 tonnes de GES par mil­lion de dol­lars in­ves­tis, com­paré à 72,7 tonnes de GES par mil­lion in­vesti pour l’in­dice S&P TSX. Évi­dem­ment, les Bourses ca­na­diennes est un re­père de pé­tro­lières et de mi­nières. Mais, ces chiffres dé­montrent clai­re­ment que le tra­vail de Fon­dac­tion ne peut ab­so­lu­ment pas être as­si­milé à de l’éco­blan­chi­ment!

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