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Lors d’un changement d’année, de nouveaux chiffres doivent se greffer à notre mémoire, en matière de fiscalité. Voyons-en quelques-uns qui sont intéressants.

Tout d’abord, l’indexation des tables d’imposition. Au fédéral, les paliers d’impôt augmentent de 1,5 % alors qu’au Québec, cette augmentation est de 0,82 %. Cela porte ainsi le dernier palier d’imposition (fédéral), celui de 53,305 % au Québec, à 205 842 $, soit plus de 3 000 $ de plus que l’an dernier. À noter que Québec diminue le premier palier d’imposition à 15 % au lieu de 16 %.

De plus, l’indice des rentes, soit le facteur utilisé pour le calcul de l’indexation des rentes par le gouvernement du Québec (Régime de rentes du Québec, pensions alimentaires…) augmente lui aussi de 1,5 %. La rente maximale du RRQ à 65 ans passe à 1 134,17 $ par mois.

Pour les curieux, l’indexation de l’indice des rentes et de celui des tables d’impôt fédérales (et des rentes fédérales) sont toujours très près l’une de l’autre car elles font référence aux mêmes statistiques (IPC canadien) seulement décalées d’un mois (septembre pour les tables d’impôt fédérales et octobre pour l’indice des rentes). L’augmentation des tables d’imposition du Québec est, quant à elle, basée sur l’IPC du Québec sans alcool et produits du tabac. Bon, voilà pour le côté technique.

La limite de contribution à un REER est portée, en 2018, à 26 230 $ ou 18 % du « revenu gagné » de 2017, le moindre des deux.

Le maximum des gains admissibles (MGA) du Régime de rentes du Québec (RRQ) passe à  55 900 $ en 2018. Rappelons que 2018 est la dernière année où les cotisations à ce régime demeureront intactes car le régime sera bonifié à compter de 2019.

Ces deux derniers maximums, le plafond de cotisation au REER et le MGA du RRQ appliquent la même augmentation de base (excluant les arrondissements respectivement aux 10 $ près pour le REER et 100 $ près pour le RRQ), décalée d’une année, soit l’augmentation du salaire industriel moyen au Canada.

Les seuils de revenu maximal pour l’assurance-emploi et pour la CNESST (aussi SAAQ et RQAP) sont respectivement de 51 700 $ et de 74 000 $ en 2018.

L’allocation canadienne pour enfants passera à un maximum annuel de 6 496 $ pour les enfants de moins de 6 ans et 5 481 $ pour les enfants de 6 ans et plus à compter de juillet.

Le soutien aux enfants (au Québec), quant à lui, passera à un maximum de 2 430 $ pour le premier enfant, 1 214 $ pour les deuxième et troisième enfants et 1 821 $ à compter du quatrième enfant.

Pour ce qui est des frais de garde subventionnés au Québec, ils passeront d’un minimum de 8,05 $ par jour (on ne pourra plus parler de garderies à 7 $… le maximum était encore de 7,75 $ en 2017) à 21,95 $ au maximum, lorsque le revenu familial atteint 165 005 $.

Si vous êtes en affaires, vous serez certainement intéressé par le fait que le « petit taux » d’imposition des revenus d’entreprise des sociétés par actions sera de 18 % en 2018 et le « gros taux » de 26,7 %. Ces deux taux sont moins élevés qu’en 2017. L’exonération cumulative des gains en capital sera, quant à elle, de 848 252 $ sur les actions admissibles de petites entreprises.

Pour le revenu de placement des sociétés par actions, il reste une grosse question qui devrait être réglée au prochain budget fédéral : comment sera traité l’excédent de 50 000 $ de revenu de placement sur les bénéfices générés à compter de maintenant… à suivre…

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